Terre et environnement

Les vers de terre, ingénieurs futés du sol

Galeries creusées par les vers de terre dans le sol

Les vers de terre creusent des galeries qui aèrent le sol et aident les racines et l’eau à pénétrer dans le sol.
Illustration: Can Stock Photo / lenm

Dans le sol, il se trouve plein d’organismes vivants ! En effet, savais-tu par exemple qu’il existe une quarantaine d’espèces de vers de terre en Suisse ? Il en existe trois grands groupes de tailles, formes et couleurs différentes.

Turricule de ver de terre

Un turricule particulièrement beau déposé en surface par un ver de terre. Image: Can Stock Photo / jahidul2358

Les vers de terre ont tous un point commun, ils se nourrissent de déchets de végétaux déjà décomposés en partie par des insectes, bactéries ou champignons. Les vers sont très importants car ils forment des galeries et des turricules, qui sont des petits amas de terre riche en minéraux et d’autres engrais naturels pour les plantes. Grâce aux galeries, le sol est aéré et l’eau circule dans le sol. En plus, elles favorisent la pénétration des racines dans la terre et stabilisent la structure du sol.

Dans un sol en bonne santé, il y a entre 1 et 3 millions de vers de terre sur un hectare (un espace un peu plus grand qu’un terrain de foot). On peut séparer tous ces vers en trois catégories.

Le ver rouge est aussi appelé ver du fumier

Le ver rouge (Eisenia foetida) vit plutôt sous les écorces de troncs en décomposition mais il affectionne aussi les tas de fumier. Image : Rob Hille / Wikimedia commons, licence CC BY-SA 3.0

Les mangeurs de feuilles : les vers épigés

Il y a tout d’abord les vers épigés. Ils vivent à la surface du sol dans ce qui est appelé la litière ; ils affectionnent particulièrement les feuilles mortes, dont ils se nourrissent. C’est donc eux que l’on peut le plus facilement rencontrer dans les prairies et les forêts ou encore dans les composts. Ils sont facilement reconnaissables car ils sont rouges ou brunâtres.

Le lombric vert n'est pas toujours vert, parfois il blanc ou grisâtre

Le lombric vert (Allolophora chlorotica) vit dans les prairies et les champs cultivés. Il mange de la terre ! Image : Holger Casselmann / Wikimedia commons, licence CC BY-SA 3.0

Les tunneliers de surface : les vers endogés

Ensuite, il y a les vers endogés, ceux qui sont pâles et transparents et que l’on peut trouver dans le jardin quand on retourne la terre. Ils vivent à une profondeur de 15 à 30 cm. Ils font à peu près la même taille que les vers épigés mais ils sont un peu plus larges. Leur activité principale est de creuser des galeries horizontales.

Le lombric commun est un ami des jardiniers et des paysans

Le lombric commun (Lumbricus terrestris) creuse de nombreuses galeries en profondeur. Image : Rob Hille / Wikimedia commons, licence CC BY-SA 3.0

Les tunneliers des profondeurs : les vers anéciques

Finalement, il reste les vers anéciques. Ce sont les plus gros, ils peuvent mesurer jusqu’à 25 cm et vivre jusqu’à 8 ans ! Eux, ils vont creuser des galeries verticales en profondeur et s’enfoncer même à un mètre sous terre. Tu peux tout de même les apercevoir quand ils remontent manger en surface de la matière organique comme les vers épigés.

Ainsi, les vers de terre sont les amis des jardiniers et des paysans car ils aèrent le sol et permettent à l’eau de se glisser dans la terre, ce qui rend le sol très accueillant pour les plantes. En plus, ils amènent aussi plein de nutriments en profondeur et font remonter les minéraux. Il faut bien se souvenir que plus il y a de vers de terre dans la terre, plus le sol est fertile !

Dans cette vidéo, tu peux voir le formidable travail des vers de terre en accéléré :

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Texte : Rédaction SimplyScience.ch
Sources: Qui sont les habitants des sols de Dorigny ? SWISSOIL
Mickaël Hedde et Marine Zwicke, Faune du sol et production végétale. Planet-Vie, publié le 10.01.20
Michel Caron, Vers de terre : les différentes espèces à différencier. Futura sciences, publié le 01.06.11
Lukas Pfiffner, Les vers de terre sont les architectes de nos sols fertiles. BIOActualités.ch, publié le 07.03.12

Dernière modification: 17.01.2023
Créé: 17.01.2023
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