Bloc créateur
Le premier bloc d’une blockchain stocke le protocole de consensus. Celui-ci est négocié par la totalité des participant.e.s à la blockchain et détermine la fréquence d’écriture d’un nouveau bloc dans la chaîne ainsi que sa taille, autrement dit le nombre de transactions qui peuvent y être enregistrées. Il précise également qui est autorisé à vérifier les nouveaux blocs et quelles tâches doivent être réalisées.
Bloc 1, 2, 3....
Le contenu de chaque bloc est constitué de la valeur de hachage (chiffre de contrôle ou empreinte numérique, voir AHA! pour plus de détails) de toutes les informations stockées dans le bloc. À cela s’ajoutent un horodatage et un nombre aléatoire (nonce) qui sont nécessaires pour valider le bloc, ainsi que la valeur de hachage du bloc précédent. Le hachage du nouveau bloc est calculé à partir de tous ces éléments. C’est en quelque sorte sa carte d’identité numérique qui garantit qu’il n’existe qu’une fois (par exemple, que les valeurs monétaires contenues ne peuvent pas être comptées plusieurs fois). Le hachage indique aussi l’ordre exact dans lequel un bloc est disposé dans la chaîne.
Mineurs
Avant qu’un nouveau bloc ne soit ajouté à la chaîne, les mineurs entrent en jeu. Ce sont les comptables de la blockchain: ils vérifient la validité des nouvelles transactions, les regroupent et les scellent de manière cryptographique. Le processus de vérification (proof of work) consiste à résoudre une énigme cryptographique. Chaque mineur est en concurrence avec d’autres pour résoudre une énigme mathématique complexe. Cela requiert une énorme puissance de calcul. Le premier qui résout la tâche peut attacher le bloc à la chaîne et reçoit une récompense. Dans la blockchain bitcoin, les mineurs reçoivent de nouveaux bitcoins. Dans les autres blockchains, d’autres formes de valeurs numériques (token) sont créées. C’est pourquoi ce processus est comparé à la prospection de l’or.
Nœuds (nodes)
Chaque ordinateur qui participe à la blockchain est un nœud. Chaque nœud stocke et gère une copie complète et constamment mise à jour de la blockchain. Le stockage multiple des données rend le réseau stable et fiable. Il permet de surmonter la défaillance d’un ou même de plusieurs nœuds.
Bien public
Sur les blockchains publiques, il suffit de télécharger le protocole open source. Aucune preuve d’identité n’est requise. Les participant.e.s ont les mêmes droits: ils peuvent consulter toutes les transactions et participer au processus de vérification. Une blockchain publique est entièrement transparente pour toutes les parties concernées.
Accès réservé aux personnes autorisées
Dans les blockchains privées, le nombre de participant.e.s est limité. Une instance centrale détermine qui est autorisé à participer, qui dispose de quels droits d’accès et quels processus de validation sont applicables. Les blockchains privées sont donc moins transparentes que les publiques. Mais leur objectif est généralement différent: elles utilisent la technologie pour protéger les données sensibles contre les falsifications. Les blockchains privées sont principalement utilisées par les entreprises et les pouvoirs publics.
Pseudonymat
Dans une blockchain publique, chaque transaction est attribuée à une adresse publique qui ne permet pas d’identifier les personnes. Toutefois, on ne peut pas exclure la possibilité de deviner leur identité à partir des transactions enregistrées, c’est pourquoi la blockchain n’est pas considérée comme anonyme, mais pseudonyme. Elle n’est donc pas appropriée aux malversations, bien que cette réputation lui colle encore à la peau.