Gene ABC

Questions de l'année 2019

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Généralités

Est-ce que ce qui se passe dans notre estomac ou intestin est influencé par l’origine (végétale ou animale) des gènes présents dans les aliments ? (Alyssa)

Lors de la digestion, les aliments sont découpés en leurs parties constitutives. Une étude suggère que les acides nucléiques (ADN, ARN) sont déjà dégradés dans l’estomac par une enzyme nommée pepsine. Cette dernière est connue pour dégrader les protéines. Dans l’intestin, d’autres enzymes – endonucléases, phosphodiestérases et nucléoside phosphorylases – s’occupent de découper les acides nucléiques en courtes chaînes de nucléotides puis en nucléotides individuels voire même en bases azotées. De ces produits de la digestion, nombreux sont ceux que les cellules de l’intestin pourraient absorber et utiliser pour la synthèse d’acides nucléiques dans le corps. Pour la digestion, peu importe que les acides nucléiques proviennent d’une cellule animale ou végétale.

Comment est-ce possible qu’une maladie génétique ne soit pas héréditaire? (Audrey et Eleonora)

Une maladie génétique provient d’une modification du génome, donc de l’ADN. Ces modifications peuvent être causées par une mutation d’un ou plusieurs gènes, une combinaison de mutations génétiques et de facteurs environnementaux ou une détérioration de chromosomes entiers.

De très nombreuses maladies ont une composante génétique. Certaines d’entre elles sont causées par des mutations héritées des parents, comme par exemple l’anémie falciforme. D’autres maladies proviennent de mutations qui se sont produites pendant la vie d’une personne. De telles mutations ne sont pas héritées de l’un des parents, mais surviennent par hasard ou en raison d’une exposition à certains facteurs environnementaux (comme la fumée de cigarette ou le rayonnement UV). C’est le cas de nombreux types de cancers. La plupart de ces maladies ne sont pas héréditaires, parce que les mutations ont lieu dans les cellules somatiques du corps et non dans les cellules germinales.

Quels sont les facteurs qui conduisent à la formation de cellules cancéreuses? (Elsa)

On parle de cancer lorsque des cellules se divisent de manière incontrôlée et migrent dans des tissus voisins ou plus éloignés où elles forment des tumeurs. En faisant cela, elles y remplacent et détruisent les tissus environnants.

De nombreux facteurs différents peuvent causer une modification de l’ADN et expliquer pourquoi des cellules se divisent soudain de façon anarchique et deviennent cancéreuses. Le rayonnement solaire, les produits chimiques ou la fumée en sont des exemples. D’autres facteurs, comme une alimentation déséquilibrée, le manque de mouvement et l’alcool, peuvent favoriser l’apparition du cancer.
De nombreuses personnes ont un risque plus élevé de développer un cancer parce qu’elles ont déjà hérité des modifications du génome de leurs parents. Le hasard joue aussi un rôle : une erreur de copie de l’ADN peut se produire lors de l’une des nombreuses divisions cellulaires qui ont lieu dans le corps. Le métabolisme normal produit également des substances qui peuvent théoriquement abîmer l’ADN. Les infections bactériennes et virales peuvent aussi provoquer le cancer.
Il est difficile de déterminer quel facteur a déclenché finalement le cancer chez un patient. De même, toute personne qui s’expose à des facteurs de risque ne va pas développer un cancer. Les cellules possèdent différents systèmes de réparation, qui leur permettent de réparer les dommages à l’ADN.

Comment se forment les virus ? Ne pourrait-on pas les empêcher d’exister grâce au génie génétique ? (Noëlle et Anna)

Les virus sont en principe des séquences d’ADN ou d’ARN, qui contiennent uniquement les informations nécessaires à leur multiplication et à leur propagation. Ils ne peuvent pas s’auto-répliquer et dépendent pour cela du métabolisme d’une cellule hôte. C’est pourquoi les virus ne sont pas considérés comme des êtres vivants.

Actuellement il existe trois théories pour expliquer comment les virus sont apparus. La première théorie stipule qu’ils se seraient formés directement à partir de l’ADN ou de l’ARN de la cellule hôte. Une autre théorie (régression) suppose que les virus proviendraient d’organismes ayant vécu librement comme des bactéries, qui auraient tellement perdu de leur génome qu’ils n’auraient plus pu exister et se multiplier autrement qu’en tant que parasites. Finalement on considère comme possible que les virus soient apparus à partir des molécules les plus simples capables de se répliquer, et qu’ils se soient développés parallèlement à leur cellule hôte (coévolution).

Votre seconde question n’est pas claire. Aimeriez-vous manipuler génétiquement les virus afin qu’ils « meurent » ? Ou l’ensemble de leurs hôtes, pour que les virus ne puissent plus s’y répliquer ? Les deux scénarios sont irréalistes. Comme vous le savez sûrement, les virus sont partout, non seulement dans l’environnement, mais aussi à l’intérieur de leurs hôtes. Il existe des centaines de milliers de virus différents, et de chaque type d’innombrables « individus ». Comme les virus ne se multiplient pas sexuellement, il n’est pas possible de propager une modification de leur génome de cette manière. Il faudrait modifier génétiquement chaque virus individuellement, c’est impossible du point de vue pratique. De plus les virus sont connus pour muter rapidement, une telle modification pourrait être de nouveau contournée.  Il serait tout autant impossible de modifier chaque hôte, par exemple chaque être humain.

La recherche de médicaments contre les virus ne se concentre pas sur les acides nucléiques, mais sur les protéines qui sont produites par l’hôte sur la base de ces informations génétiques. Ces médicaments tentent d’interférer avec une fonction biochimique spécifique au virus, comme par exemple la synthèse d’acides nucléiques viraux ou la formation de la capsule virale.

La manipulation des gènes, n’est-ce pas le début de la destruction du processus naturel de mutation génétique, qui a permis l’évolution de l’homme à partir du singe ? (Grégoire)

Le génie génétique permet de modifier le génome de manière ciblée. Pour l’instant, cela n’est autorisé que dans les cellules somatiques. Ces cellules du corps ne peuvent pas être transmises aux descendants, cela signifie que les modifications génétiques ne touchent que la personne qui a subi l’intervention. Les interventions génétiques dans les cellules germinales, c’est-à-dire les ovules et les spermatozoïdes, sont très contestées et interdites dans la majorité des pays, parce que les changements seraient transmis aux descendants. (Quand un ovule et un spermatozoïde fusionnent, ils forment un zygote, à partir duquel sont formées toutes les cellules de l’organisme. Donc, un changement dans l’ADN de l’ovule ou du spermatozoïde signifie que plus tard l’adulte qui en aura résulté portera lui aussi la modification génétique dans ses cellules germinales et pourra la transmettre à sa propre descendance.) Jusqu’à récemment, c’était aussi techniquement impossible. Depuis quelques années, il existe de nouveaux procédés de génie génétique, qui rendent de telles interventions envisageables (par ex. pour soigner de graves maladies héréditaires). Un vaste débat est encore nécessaire pour décider si cela devrait être réellement fait, et si oui, à quelles conditions.

Si l’on y réfléchit davantage, on pourrait néanmoins aussi dire que l’évolution de l’être humain ne se déroule plus complètement « naturellement ». Les avancées de la médecine, comme par exemple les médicaments ou les procédés de diagnostics, qui n’ont rien à voir avec le génie génétique, interviennent en principe dans le processus évolutif. Sans ces avancées, de nombreuses personnes mourraient de maladies diverses avant d’avoir pu avoir des enfants. La médecine reproductive (par ex. le diagnostic préimplantatoire ou la fécondation in vitro) interfère également avec l’évolution naturelle.

Est-ce qu'on pourrait croiser un gène de plante avec un gène humain? (Naomi & Louise)

Êtres humains et plantes ont un certains nombres de gènes en commun, comme ils possèdent un ancêtre (éloigné) commun. En utilisant la méthode CRISPR/Cas 9, on pourrait remplacer un gène, ou une partie de ce gène, de plante par son gène homologue humain. D'un point de vue technique, l'inverse serait possible également, mais pose des questions éthiques. Est-il souhaitable de modifier le code génétique humain selon nos propres désirs? On peut d'ailleurs se poser la question inverse: quel but chercherait-on à atteindre en insérant des gènes humains dans des plantes?

Est-ce que les cellules de nos pieds sont les mêmes que celles de notre tête? Quelles sont les différences? (Angel)

Toutes nos cellules possèdent le même ADN. Elles proviennent toutes d'une cellule unique formée lors de la fécondation de l'ovocyte par un spermatozoïde. Les premières cellules de l'embryon sont identiques. Ensuite, les cellules se différencient pour acquérir la forme et la fonction de tissus spécifiques. Lors de la différenciation cellulaire, certains gènes sont exprimés (activés) et d'autres sont réprimés (inactivés). L'expression des gènes diffère d'un type cellulaire à l'autre, ce qui conduit à différents types de cellules (ex. osseuses, musculaires, nerveuses, etc.). Les cellules osseuses de ton pied sont les mêmes que les cellules osseuses de ton crâne. Les cellules de peau sont presque identiques, à l'exception des poils, qui sont bien plus longs sur ta tête que sur tes pieds!

Aurait-on isolé le-s gène-s de la violence, de la pulsion de tuer ou torturer? (Claude)

Des études avec des jumeaux ont montré que 50% de la variabilité dans le comportement humain provient de facteurs génétiques, alors que l'autre moitié est à mettre sur le compte de l'environnement, au sens large, où se développe l'individu. A l'aide de méthodes de biologie moléculaire, on a pu associer certains gènes avec l'émergence de comportements violents ou agressifs. Ces gènes codent pour des protéines qui sont impliquées dans le transport, l'absorption et la dégradation de neurotransmetteurs, comme la dopamine, la sérotonine et l'acide γ-aminobutyrique (GABA). Les neurotransmetteurs sont des protéines qui livrent des messages chimiques de cellule en cellule.

Publication originale

 

Homme et médecine

Est-il possible de manipuler génétiquement des humains pour qu’ils puissent mettre au monde de nouveaux êtres vivants, après avoir eu des rapports sexuels avec des animaux ? (Besijana et Flora)

Vous parlez d’un sujet qui est autant délicat d’un point de vue éthique que difficile techniquement. Comme vous le savez certainement, les croisements entre individus d’espèces différentes sont en règle générale impossibles, en raison de différentes barrières qui les en empêchent – par leur comportement d’accouplement d’une part mais aussi au niveau moléculaire. Même si l’accouplement était possible, la plupart du temps les ovules et les spermatozoïdes sont incompatibles et le nombre de chromosomes est différent d’une espèce à l’autre (comme par ex. entre l’homme et le chimpanzé), ce qui ferait que le matériel génétique des parents ne pourrait pas se combiner en un génome fonctionnel.

Malgré tout il se forme occasionnellement des hybrides dans la nature entre des espèces animales apparentées. Ils sont souvent stériles mais parfois capables de se reproduire. Les anthropologues sont assez certains qu’il y a de cela 10 à 6 millions d’années, les ancêtres de l’homme moderne ont eu une progéniture avec les ancêtres du chimpanzé, et qu’il y avait vraisemblablement encore des croisements entre différentes espèces humaines il y a moins de 10 000 ans. Vous pouvez certainement vous imaginer pourquoi il n’existe pas d’expériences officielles ou scientifiques, qui étudient si l’homme et le chimpanzé pourraient encore s’accoupler de nos jours.
Des essais (réussis) de modification génétique ont eu lieu sur les mouches du vinaigre et les ont rendues inaptes à s’accoupler avec leurs congénères sauvages (non modifiées) et ont conduit à l’apparition d’une espèce synthétique. De plus, grâce à l’édition génomique on a déjà réussi à créer des souris avec les génomes de deux femelles (normalement seuls les embryons possédant une combinaison de gènes féminins et masculins se développent). Ces essais ne sont que de minuscules pas dans la recherche des barrières génétique à la reproduction. Une modification génétique des cellules germinales humaines pour les rendre compatibles avec celles d’espèces animales est encore loin d’être techniquement faisable et totalement impensable actuellement pour des raisons éthiques (et là nous ne parlons que de recombinaison in vitro et non de rapports sexuels entre hommes et animaux).

P.S. : Dans les médias sont parfois mentionnés des « croisements » entre humains et animaux. Il s’agit en vérité de chimères, c’est-à-dire d’embryons animaux dans lesquels ont été implantées des cellules humaines. Ce ne sont donc pas des hybrides, formés à partir d’un zygote possédant des gènes humains et animaux.

Chez les étoiles de mer ou les lézards, les bras ou les queues repoussent toujours. Serait-il possible à l’avenir, à l’aide du génie génétique, de faire que des muscles, des os ou des tissus repoussent tout seul chez l’être humain ? (Léa)

On trouve la capacité de régénération dont tu parles dans le règne animal surtout parmi les invertébrés (comme les étoiles de mer). Chez les vertébrés, les lézards en sont un des rares exemples. En outre, tous les animaux capables de régénérer un membre manquant ne parviennent pas à le faire totalement – les parties régénérées restent par exemple plus petites ou ne sont pas complètement fonctionnelles.

Mais le sujet est naturellement d’un grand intérêt pour la recherche fondamentale. Les cellules souches humaines (et d’autres vertébrés) se comportent différemment de celles des salamandres ; elles peuvent par exemple régénérer la peau ou un organe comme le foie mais ne peuvent pas être stimulées pour faire repousser des membres entiers. En outre, les mécanismes de régénération sont différents d’un animal à l’autre et il reste de nombreuses inconnues : quels programmes génétiques doivent être activés dans les cellules et dans quel ordre, pour que les cellules se différencient correctement et poussent avec la forme désirée ? Et est-ce qu’un tel programme génétique fonctionnant chez une salamandre agirait de même chez des cellules humaines ?
Nous sommes donc encore très loin de pouvoir provoquer la régénération de membres chez l’être humain grâce à la thérapie génique, et il n’est même pas certain que cela serait possible en théorie.

Faisons l’hypothèse suivante : pendant une grossesse gémellaire (faux jumeaux), on découvre que l’un des fœtus est sain tandis que l’autre est atteint de trisomie. Serait-il possible aujourd’hui de guérir de cette maladie par génie génétique ? (Liù)

En théorie, on pourrait inactiver le chromosome 21 surnuméraire. Dans une étude, on est déjà parvenu à éliminer ce chromosome par génie génétique dans des cellules humaines, mais avec un succès limité. Tenter de faire de même sur un fœtus serait d’un niveau de difficulté plus élevé, car un fœtus comporte de très nombreuses cellules, qui devraient toutes être modifiées génétiquement. Il faudrait donc agir plus tôt, lorsque l’embryon ne comporte que quelques cellules. De telles manipulations sont néanmoins interdites, parce qu’elles affecteraient la lignée germinale, autrement dit ces individus pourraient transmettre à leurs descendants les modifications génétiques qu’ils portent. De plus, à ce stade très précoce du développement, il n’est pas possible de déterminer si l’embryon est porteur de la trisomie 21. A cela s’ajoute le fait qu’actuellement cette méthode comporte le risque de détériorer le génome au mauvais endroit, ce qui pourrait avoir des conséquences fatales. Alternativement, on pourrait songer à utiliser la thérapie génique après la naissance pour atténuer les complications qui se manifestent chez l’enfant atteint de trisomie 21. Mais dans ce cas également, la recherche est encore loin d’y parvenir.

Est-il possible de doter un être humain de certaines capacités, comme une bonne vision nocturne ou la capacité à voler, en faisant une transplantation de cellules souches respectivement en modifiant les cellules germinales ? (Felix)

Selon l’état actuel de la technique, des modifications génétiques de cette ampleur sont impossibles. Une amélioration de la vision nocturne serait imaginable : si l’on connaissait un « interrupteur génétique » qui avait une influence spécifique sur le développement de l’œil (par exemple en le dotant de nombreux bâtonnets ou de cellules particulièrement sensibles à la lumière), on pourrait l’activer de manière spécifique ou le maintenir toujours actif. Un prérequis serait que cet interrupteur puisse réellement être activé de façon sélective et que cela n’ait pas d’effet secondaire.

Le développement d’un être humanoïde possédant des membres s’apparentant à des ailes qui lui permettent de voler est nettement plus improbable. Beaucoup trop de facteurs entrent en jeu et devraient être manipulés et accordés entre eux : poids corporel, taille, résistance des surfaces portantes, musculature, de même que des nerfs pour la transmission de l’influx nerveux et commander la « mécanique » nécessaire au vol. Imagine le nombre de programmes génétiques différents qui devraient être activés dans le bon ordre dans les cellules pour que ces dernières se diversifient en conséquence et croissent pour aboutir à la forme désirée !

Un nombre pratiquement inestimable de facteurs de croissance et de régulation devraient être activés ou désactivés au bon moment du développement de l’embryon. Et cela sans compter que le développement naturel des membres devrait être étudié de façon plus approfondie, il n’est pas certain que les gènes nécessaires à la croissance des ailes soient transférables par génie génétique à un autre animal.

L’orientation sexuelle est-elle codée dans les gènes ? Si oui, pourrait-on l’influencer avec des méthodes de génie génétique ? (Nicolas et Lucie)

L’orientation sexuelle humaine a déjà fait l’objet de nombreuses recherches. La théorie selon laquelle une déviation par rapport à la norme hétérosexuelle serait due à des facteurs psychosociaux (expériences d’abus, traumatismes pendant l’enfance, influence familiale) n’a pas pu être validée. C’est pourquoi aujourd’hui on étudie l’effet de facteurs biologiques sur l’orientation sexuelle, car il existe des preuves convaincantes que la future orientation est déjà fixée à la naissance. En effet, en combinant les résultats de plusieurs études, il apparaît que :

  • Certaines régions du génome ont tendance à être différentes selon qu’elles se trouvent chez des hommes hétérosexuels et homosexuels
  • Certaines influences pendant la grossesse (quantités inhabituellement élevées ou basses d’hormones, réactions immunitaires de la mère) ont selon toute apparence un lien avec la future orientation sexuelle de l’enfant
  • Des influences épigénétiques pourraient avoir un effet sur l’orientation sexuelle

Il est intéressant de remarquer que l’on trouve souvent ces différences uniquement entre les hommes hétérosexuels et homosexuels, et pas entre les femmes, ou que ces différences sont nettement plus marquées entre les hommes. De plus, aucune des anomalies étudiées n’est décelée chez toutes les personnes homosexuelles et inversement, une certaine influence génétique ou hormonale ne conduit pas nécessairement à la même orientation sexuelle. Cela signifie qu’il n’existe aucune preuve d’un lien de cause à effet entre l’un des facteurs étudiés et l’orientation sexuelle.

Selon l’état actuel des connaissances, il existe donc un grand nombre de facteurs qui pourraient avoir quelque chose à voir avec l’orientation sexuelle qui se manifeste chez une personne. Il est dès lors très improbable qu’une modification génétique particulière chez l’embryon puisse influencer son orientation sexuelle future.

(La question de savoir si cette approche serait éthiquement défendable pourrait faire l’objet d’un autre débat.)

Est-il possible et/ou autorisé de prélever un gène responsable du cancer et de le remplacer par un gène modifié pour stopper la maladie ? (Mégane et Rémy)

Il existe des procédés qui reposent sur le génie génétique et qui sont utilisés (ou en phase de test) en médecine humaine. On les regroupe sous l’appellation de thérapie génique. De cette manière on peut traiter un nombre limité de maladies génétiques, qui sont causées par des gènes défectueux bien définis présents dans un type de cellules donné. Une méthode (ex vivo) consiste à prélever de ces cellules chez le patient, les modifier génétiquement à l’extérieur de son corps de manière à ce qu’elles portent une copie « saine » du gène touché, et ensuite de réinjecter ces cellules au patient. Ces cellules devraient ensuite idéalement se multiplier dans le corps et remplacer petit à petit les cellules avec le gène défectueux. Une autre méthode (in vivo) échange directement dans le corps les gènes manquants ou défectueux contre leur version correcte.

Jusqu’à aujourd’hui, seul un petit nombre de thérapies géniques ont été admises. En ce qui concerne le cancer, actuellement deux traitements contre la leucémie sont parvenus à obtenir l’autorisation d’être utilisés chez l’homme. On parle dans ce cas de thérapie cellulaire ou immunothérapie. Pour cela, des lymphocytes T (un type de cellules immunitaires) sont isolées à partir du sang du patient. Un gène synthétique (CAR) est inséré dans les lymphocytes T pour qu’elles fabriquent la protéine CAR à la surface de leur membrane cellulaire. Ces cellules sont ensuite réinjectées dans le sang du patient. Grâce à cette protéine spécifique, ces lymphocytes T modifiés peuvent reconnaître les cellules cancéreuses du patient et les détruire. Les cellules CAR-T sont considérées comme une percée dans la lutte contre le cancer et pourraient mener au développement d’autres thérapies anticancéreuses. La méthode comporte néanmoins de sérieux effets secondaires qui oblige certains patients à prendre d’autres médicaments. Elle est également très sophistiquée et par conséquent coûteuse. Discuter des risques, des usages et du financement de telles thérapies est par conséquent indispensable.

Les thérapies décrites plus haut n’agissent que de manière indirecte sur les cellules cancéreuses. Ce sont les lymphocytes T et non les cellules cancéreuses qui sont modifiées génétiquement. Il existe également des méthodes qui permettent de modifier directement les cellules cancéreuses. On peut par exemple insérer un gène étranger dans ces cellules, qui les conduit à produire des molécules toxiques. D’autres approches tentent de corriger des mutations cancéreuses ou de rendre les cellules sensibles aux médicaments anticancéreux. Aucune de ces approches n’est parvenue suffisamment loin pour être admise comme traitement.

 

Animaux

En théorie, serait-il possible de modifier génétiquement un dragon de Komodo pour qu’il lui pousse des ailes et qu’il devienne un « vrai » dragon ? (Keve)

De nombreuses personnes, scientifiques ou non, se sont penchées sur cette question. En 2015, elle a été le sujet d’un article scientifique dans le American Journal of Bioethics et les deux auteurs ne la considéraient pas totalement comme une vue de l’esprit mais comme quelque chose que l’on devrait tenter. Cela semble physiquement impossible de créer un être crachant du feu, et comme toi nous ne pouvons imaginer qu’un animal transgénique avec des membres semblables à des ailes puisse réellement les utiliser pour voler. Car pour y parvenir, trop de facteurs entrent en jeu – poids corporel, taille, résistance des surfaces portantes, musculature, de même que des nerfs pour la transmission de l’influx nerveux et commander la « mécanique » nécessaire au vol.

Mais ne pourrait-on pas « juste » insérer dans ce reptile les gènes codant pour une paire d’appendices ressemblant à des ailes ? Ce serait déjà une tâche énorme, car cela impliquerait un nombre pratiquement inestimable de facteurs de croissance et de régulation qui devraient être activés ou désactivés au bon moment du développement de l’embryon. Et cela sans compter que le développement naturel des membres devrait être étudié de façon bien plus approfondie chez les espèces animales concernées ; il n’est pas certain que les gènes nécessaires soient transférables par génie génétique à un autre animal. Même les auteurs de l’article mentionné plus haut, qui connaissent le sujet, ne disent pas à quelle vitesse la science devrait progresser pour rendre de telles idées techniquement réalisables.

Est-ce que les souris transgéniques ont une durée de vie moins élevée ou sont-elles plus vulnérables aux maladies parce qu’elles sont différentes génétiquement des autres souris ? (Miria)

Souvent on a recours à des souris transgéniques dans la recherche pour étudier des mécanismes physiologiques particuliers ou l’apparition et le développement de maladies. Il existe des familles de souris génétiquement identiques utilisées comme modèle animal. Chaque souris modèle est adaptée à un but d’étude précis : par exemple dans la recherche contre le cancer on utilise des souris qui vont développer rapidement un certain type de cancer. Pour d’autres études, on a besoin de souris dites knock-out dont une fonction de l’organisme a été « désactivée », afin que les effets de ce changement génétique puissent être examinés. Par définition, toutes ces souris ne sont en aucun cas en bonne santé ou capables de vivre longtemps car elles ont été sélectionnées à dessein comme modèle pour étudier une maladie.

Même avant l’époque du génie génétique, on a utilisé des lignées de souris génétiquement (presque) identiques, obtenues par croisements consanguins sur plusieurs générations. Les souris nude, qui n'ont pas de système immunitaire fonctionnel et ne peuvent survivre que dans des conditions stériles, constituent un cas extrême de sensibilité aux maladies. D'autres lignées de souris (génétiquement modifiées ou non) sont certainement moins résistantes que leurs congénères de type sauvage et auraient de plus faibles chances de survie dans la nature, simplement parce que le mécanisme de sélection naturelle et l'adaptation aux conditions environnementales (y compris les parasites et les agents pathogènes) ont été désactivés au laboratoire.

D'autre part on tente aussi de modifier par thérapie génique le processus de vieillissement des souris pour prolonger leur durée de vie. Dans d’autres cas, les modifications apportées au génome sont minimes ou telles qu’elles n'affectent pas la sensibilité aux maladies et la durée de vie. Donc, la sensibilité aux maladies ou la durée de vie des animaux dépend fortement de l'objectif de la recherche et de l’ampleur des changements induits par l’utilisation du génie génétique dans l'organisme.

Apparemment, le génie génétique animal est assez discutable, pose de nombreux problèmes, n'est pas vraiment efficace et sujet aux erreurs. (question affichée ci-dessous)

Alors, comment se fait-il qu'il y ait encore du saumon génétiquement modifié aux États-Unis, mais que ce ne soit pas vraiment une option pour d'autres animaux (d'élevage)? (Michelle)

Des lignées de souris génétiquement modifiées sont utilisées depuis longtemps dans la recherche à grande échelle, et l'histoire du saumon génétiquement modifié remonte à 1989. En effets, les méthodes de génie génétique ont longtemps été peu performantes pour « optimiser » les grands animaux de rente. Comme tu le dis à juste titre, elles étaient extrêmement complexes et aboutissaient rarement à des animaux dotés des changements désirés et capables de se reproduire. Cependant, cela pourrait changer au cours des prochaines années : les nouvelles méthodes d'édition du génome, par ex. le système Crispr / Cas, sont beaucoup plus précises, contrôlables et moins chères et pourraient conduire plus rapidement au développement d'animaux de rente génétiquement modifiés. Des recherches sont conduites notamment pour obtenir des vaches sans cornes, des porcs et des poulets résistants aux virus, ou des porcs dont la viande n’ait pas d’odeur ou de goût désagréable, même sans castration.

Cependant, au moins en Europe, l'acceptation par les consommateurs des aliments génétiquement modifiés est généralement médiocre. Cela nous amène à la question suivante : le génie génétique est-il perçu comme discutable, et si oui pour quels organismes ? La réponse dépendra de l'attitude personnelle et de l'influence culturelle... En raison de la méfiance souvent exprimée à l'égard des organismes génétiquement modifiés dans notre pays, il ne faut pas s'attendre à ce que les réglementations et interdictions actuelles dans ce domaine soient assouplies dans un proche avenir. Cela rend l’élevage et la commercialisation d'animaux génétiquement modifiés peu intéressants pour le moment car cela ne serait pas rentable.

 

Nutrition

Dans quelles conditions les aliments génétiquement modifiés sont-ils mis sur le marché? Existe-t-il des différences entre les pays ? (Giulia et Sophie)

Dans la plupart des pays, y compris la Suisse, une homologation est exigée pour mettre sur le marché des plantes génétiquement modifiées comme denrées alimentaires ou aliments pour animaux, même si elles sont importées de l'étranger. Une autorisation est généralement aussi requise pour les additifs et substances auxiliaires produits à l'aide d'organismes génétiquement modifiés (OGM ; ex : vitamines, enzymes, acides aminés). C’est l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) à Berne qui s’occupe de la procédure d'homologation. Cette dernière est réglementée par l’Ordonnance sur les denrées alimentaires génétiquement modifiées.

Les fabricants doivent fournir à l'OSAV une liste très complète d'informations afin que l'autorité puisse évaluer le produit de génie génétique. Cela comprend les propriétés de l'OGM lui-même, celles des organismes donneurs et receveurs et des informations permettant d'évaluer la sécurité. L'OSAV consulte également l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). Si nécessaire, des informations complémentaires ou des données expérimentales sont demandées. L'OSAV n'accorde l'autorisation que si, selon l'état actuel de la science, un risque pour la santé et l'environnement peut être exclu. Une fois l'autorisation délivrée, les fabricants doivent régulièrement montrer à l'OSAV que les propriétés de l'aliment homologué n'ont pas changé. L’autorisation est limitée à dix ans. Le produit est surveillé. Son homologation peut être révoquée en cas de suspicion raisonnable de risque pour la santé ou l'environnement (détails sur le site de l'OSAV).

En Suisse, une variété de soja et trois variétés de maïs transgéniques sont actuellement autorisées pour l’alimentation. A cela s’ajoutent deux vitamines produites par génie génétique, deux enzymes de présure et deux auxiliaires technologiques. La liste exacte se trouve ici. Tous les aliments contenant ou produits à partir d’OGM (du maïs Bt résistant aux insectes par ex.) doivent être étiquetés en conséquence (plus d'informations sur l'étiquetage ici).

Le processus d'homologation dans l'UE est politiquement plus complexe car il s'agit d'une autorisation commune à l'ensemble des 28 États membres. Les bases de l'évaluation et les informations à soumettre sont similaires à celles de la Suisse. La demande est d'abord soumise à un seul État membre de l'UE, qui la transmet ensuite à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). C’est cette dernière qui en évalue la sécurité. Sur la base de la recommandation de l'EFSA, les États membres de l'UE décident ensuite de l'autorisation d'un aliment OGM. Les exigences pour la demande d'homologation sont encore plus élevées dans l'UE qu'en Suisse. Depuis 2013, des tests importants sur les animaux sont obligatoires pour prouver la sécurité des nouveaux aliments OGM. Des milliers d'animaux sont étudiés puis tués, sans qu’aucun cas de danger pour la santé n’ait été détecté jusqu’à présent pour un aliment OGM. Les experts en génie génétique et les défenseurs des droits des animaux doutent donc que cette réglementation européenne globale ait du sens pour tous les OGM. Dans certains cas, si la composition du nouvel aliment OGM a considérablement changé et qu'un impact négatif sur la santé est envisageable, des tests sur les animaux ont déjà été effectués volontairement par les fabricants - les autorités suisses demanderaient également de tels tests dans de tels cas. Il y a beaucoup plus de plantes génétiquement modifiées autorisées dans l'UE qu’en Suisse.

La plupart des autres pays du monde ont également des procédures d'autorisation pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés, dont le but est d'assurer la sécurité des personnes, des animaux et de l'environnement. Cependant, il existe des différences intéressantes: en Europe (Suisse et UE), le mode de production d’un aliment joue un rôle central. Lorsque le règlement d'homologation des produits du génie génétique a été élaboré il y a plus d'un quart de siècle, le génie génétique était considéré comme un nouveau procédé, difficile à évaluer correctement. Par conséquent, les exigences requises pour l’homologation des produits de génie génétique sont beaucoup plus strictes que celles des produits conventionnels, bien qu'il n'y ait aucune preuve qu'ils soient fondamentalement plus dangereux. Il n'y a pas de procédures d'autorisation particulière en Europe pour des produits issus de méthodes de sélection traditionnelles - y compris le traitement des plantes par rayonnement ou avec des produits chimiques mutagènes - bien que ces traitements puissent conduire à des modifications génétiques importantes et imprévues.

Aux États-Unis, on s'intéresse moins au processus de fabrication qu'aux propriétés réelles du produit. Un produit OGM qui ne diffère guère d'un produit conventionnel en termes de composition obtient facilement une autorisation, tandis que les exigences pour les produits qui ont été réellement modifiés sont au moins aussi strictes qu'en Europe. De nombreux scientifiques affirment qu’une procédure d’autorisation axée sur les produits (et non leurs modes de production) serait en fait plus logique et pertinente pour garantir la sécurité alimentaire, car elle est basée sur les propriétés réelles des aliments.

Le génie génétique est-il souvent utilisé dans les aliments? Cela peut-il avoir des conséquences? Les aliments génétiquement modifiés sont-ils omniprésents? Sont-ils marqués? (Nic et Oli)

En fait, le génie génétique a joué un rôle de plus en plus important dans la production alimentaire dans le monde entier depuis des décennies. On trouve des plantes génétiquement modifiées sur environ 13% des terres cultivées dans le monde, dont beaucoup servent à l'alimentation humaine ou animale. De plus en plus d'additifs alimentaires, tels que les vitamines, ne sont plus produits chimiquement mais par biotechnologie, souvent à l’aide de micro-organismes génétiquement modifiés. Après tout, les enzymes sont souvent utilisées dans la transformation des aliments - ce sont des protéines qui, en très petites quantités, permettent ou accélèrent certaines réactions chimiques. L'enzyme chymosine, par exemple, peut être utilisée pour coaguler le lait (faire cailler) dans la production de fromage – traditionnellement on utilise un extrait de l'estomac des veaux abattus pour cela. Ou lors de l'extraction du jus de fruits, les cellulases peuvent ramollir les parois cellulaires des fruits. Cela augmente le rendement en jus et le processus de pressage produit moins de déchets alimentaires. Les enzymes sont souvent produites à l'aide du génie génétique, car cela permet d’augmenter la production et d’adapter leurs propriétés. La production d'additifs (tels que vitamines, acides aminés, etc.) ou d’auxiliaires (par exemple, enzymes) à l'aide d'organismes génétiquement modifiés (OGM) a lieu dans un système fermé, les organismes sont séparés du produit final et ne se retrouvent pas dans l'environnement. Les produits eux-mêmes ne sont pas génétiquement modifiés et, dans de nombreux cas, ils sont identiques aux substances naturelles.

Dans la plupart des pays (y compris la Suisse), une procédure d’autorisation est requise avant la mise sur le marché de plantes génétiquement modifiées ou d'additifs et de substances auxiliaires produits à l'aide d'organismes génétiquement modifiés. Les autorités testent de manière stricte si l'aliment peut avoir des effets néfastes - dans ce cas, il n’est pas autorisé. On dit souvent que les aliments génétiquement modifiés sont les aliments les mieux étudiés et contrôlés de tous les temps - des effets néfastes sur la santé n'ont à ce jour jamais été observés.

En Suisse, une variété de soja et trois variétés de maïs transgéniques sont actuellement autorisées pour l’alimentation. A cela s’ajoutent deux vitamines produites par génie génétique, deux enzymes de présure et deux auxiliaires technologiques. La liste exacte se trouve ici. Tous les aliments contenant ou produits à partir d’OGM (du maïs Bt résistant aux insectes par ex.) doivent être étiquetés en conséquence (plus d'informations sur l'étiquetage ici). Bien que plusieurs de ces aliments soient autorisés en Suisse, on ne les trouve pas dans les magasins, car on suppose que les consommateurs en Suisse sont sceptiques quant au génie génétique. Les additifs et auxiliaires produits à partir d’organismes génétiquement modifiés mais n’en contenant pas eux-mêmes, doivent être autorisés mais non étiquetés, car ils ne sont pas eux-mêmes génétiquement modifiés.

De nombreux aliments pour animaux composés de plantes génétiquement modifiées sont autorisés en Suisse. Ceux-ci devraient être importés de l'étranger car la culture d'OGM n'est pas autorisée en Suisse. Si les animaux étaient nourris disons avec du soja génétiquement modifié, les produits d'origine animale (viande, lait, œufs) n'auraient pas besoin d’être spécialement étiquetés, car les produits eux-mêmes ne sont pas génétiquement modifiés. En pratique, les plantes fourragères génétiquement modifiées ne sont pas utilisées en Suisse, car il est supposé que les consommateurs les refuseront. Les aliments sans OGM sont beaucoup plus chers à importer car entre-temps les aliments OGM sont devenus la norme sur le marché mondial. Cela entraîne des coûts supplémentaires considérables pour l'agriculture en Suisse (environ 20 à 50 millions de francs par an), ce qui a également un impact sur le prix de nos aliments.

Les cultures génétiquement modifiées sont largement utilisées dans la plupart des pays de l'UE. Il y a aussi beaucoup plus de plantes génétiquement modifiées autorisées comme aliments, et beaucoup plus d'additifs et de substances auxiliaires qu'en Suisse. Il existe également une exigence d'étiquetage stricte pour les aliments OGM dans l'UE - et pratiquement aucun aliment étiqueté sur le marché, malgré l'autorisation. Néanmoins, il existe de nombreuses applications « invisibles » (par ex. utilisation d’enzymes ou d’auxiliaires issus du génie génétique) dans l'alimentation: on estime que le génie génétique est impliqué dans la fabrication d’environ 70% des aliments en Allemagne. Ces applications « invisibles » du génie génétique sans obligation d'étiquetage se retrouvent souvent dans les produits importés sur le marché suisse.

Pour résumer à nouveau brièvement: Dans de nombreux pays à travers le monde, le génie génétique est largement utilisé dans la production alimentaire, y compris en Europe. Dans l'UE et en Suisse, il n'y a presque pas d’aliments étiquetés avec OGM, mais beaucoup pour lesquels les applications du génie génétique sans étiquetage ont joué un rôle - soit en tant qu'additif (vitamines), agent auxiliaire (enzymes) ou en nutrition animale (presque tous ces aliments contiennent des vitamines et des enzymes qui ont été produites par génie génétique). Dans ces cas, cependant, les aliments eux-mêmes ne sont pas génétiquement modifiés, même si le génie génétique a été utilisé dans leur production. On peut supposer que les applications du génie génétique dans la vie quotidienne continueront d'augmenter au cours des prochaines années, car il y a de plus en plus de nouveaux domaines d'application.

 

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Créé: 15.01.2017

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