De nombreux alliages
Les alliages du cuivre les plus connus sont le bronze et le laiton. Le bronze contient de 3 à 20% d’étain. On ne l’utilise plus guère qu’en sculpture, ou pour faire des cloches et carillons. Les Grecs l’appelaient «chalcos», et les Romains «aes» d’où provient le mot airain. Le laiton est un alliage contenant de 5 à 45% de zinc. C’est un métal jaune, dur, mais très malléable et résistant remarquablement à la corrosion. On en fait des barres, des tubes, des fils, des pièces de robinetterie et de la joaillerie, et des instruments de musique que l'on nomme communément, par abus de langage, des «cuivres» (trompette, trombonne, tuba...). Les pièces de monnaie suisses sont maintenant en cupronickel, un alliage de cuivre et de nickel.
Le cuivre s’oxyde très lentement au contact de l’air en se recouvrant d’un oxyde de cuivre noir de formule CuO. Mais si le cuivre est également mis en contact avec de l’eau et du gaz carbonique contenus dans l’air, l’oxyde se transforme peu à peu en vert-de-gris, que l'on peut observer sur les vieilles pièces de monnaie ou les sculptures en bronze.
Un puissant biocide
Les composés de cuivre sont toxiques pour l’homme. Mais ce sont aussi des antiseptiques remarquables dans le monde vivant. Aucune moisissure ne se développe sur un morceau de pain trempé dans une solution de sulfate de cuivre CuSO4. De même, on imprègne de sulfate de cuivre le bois des poteaux téléphoniques. Un mélange de sulfate de cuivre et de chaux forme un dépôt blanc bleuâtre contenant de l’hydroxyde de cuivre insoluble Cu(OH)2 appelé bouillie bordelaise et dont on enduit les feuilles de vigne et de pomme de terre pour les protéger des maladies comme le mildiou ou l'oïdium. Les peintures pour coques de bâteau en contiennent également afin d'éviter la prolifération d'algues et de crustacés sur celles-ci.