Notre odorat nous renseigne sur la qualité des aliments: les fraises sont-elles mûres, la viande avariée? Il peut aussi nous avertir de dangers comme un début d’incendie. Certaines activités comme la création d’un parfum ou la dégustation de vin nécessitent un odorat très développé. Et la détection de drogues ou la recherche de truffes fait appel à un nez encore plus fin, par exemple l’odorat des chiens. Comme il n’est pas toujours possible de recourir à une personne ou un chien, des outils techniques s’avèrent parfois très utiles.
Mesure des concentrations de gaz
Les nez électroniques détectent des molécules de gaz dans l’air à l’aide de capteurs. Ces derniers ne mesurent pas les odeurs, car ce sont des perceptions subjectives de notre cerveau, mais seulement les concentrations de gaz. Il en existe différents types détectant diverses sortes de substances (p. ex. petites molécules, substances polaires, macromolécules). Une micro-puce regroupe souvent plusieurs capteurs de gaz (ensemble de capteurs chimiques) pour pouvoir mesurer différentes substances en même temps. Les nez électroniques sont souvent utilisés lorsque les concentrations de gaz sont très faibles et surtout lorsque ces concentrations doivent être surveillées continuellement. Cette tâche n’est pas à la portée des personnes ni des animaux car les récepteurs olfactifs se fatiguent en cas d’activité permanente. Cette surveillance constante est par exemple vitale dans les mines afin de détecter rapidement si la concentration en monoxyde de carbone, un gaz toxique, est trop élevée. Le nez électronique permet de détecter les émissions de substances gazeuses dans les entrepôts chimiques et d’identifier les fuites de gaz dans les installations d’approvisionnement en gaz naturel.
Détecter la maladie dans l'air expiré
L’utilisation de capteurs de gaz en médecine est particulièrement intéressante. Comme certaines maladies influencent le métabolisme et modifient la composition de l’air expiré, des nez électroniques devraient permettre de les diagnostiquer en analysant cet air. Les premiers essais se sont avérés concluants pour la maladie d’Alzheimer et le cancer du poumon.